Lettre ouverte envoyée à la Ville de Varennes, au maire Martin Damphousse et au conseil municipal le 23 juin 2025 :
Objet : Camionnage de nuit sur le chemin de la Butte-aux-Renards – Une situation inacceptable
Bonjour,
Je vous écris aujourd’hui pour dénoncer avec la plus grande fermeté la situation inacceptable, injuste et franchement dégoûtante que vivent les résidents de notre rue, le chemin de la Butte-aux-Renards.
Dans la nuit du lundi 16 juin dernier, vers minuit, des camions lourds du Groupe Bauval Roxboro ont commencé à circuler intensivement sur notre rue — et ce, sans AUCUN AVERTISSEMENT préalable aux citoyens. Nous avons été soudainement réveillés, la veille d’examens scolaires. Pourquoi n’avons-nous même pas été avertis d’avance ?
Si j’avais su, j’aurais pu m’organiser. Mes enfants auraient pu aller dormir chez leur mère, et moi, j’aurais pu prévoir de dormir ailleurs. Mais non — aucune information, aucun message, rien.
C’est comme si notre qualité de vie n’avait aucune valeur, ni pour Bauval, ni pour vous, élus municipaux.
Et depuis cette nuit du 16 juin, il y a déjà eu deux autres nuits complètes de camionnage — toujours sans le moindre avis. Comment cela peut-il être acceptable ?
Le plus choquant dans tout cela, c’est le mépris total des engagements et des responsabilités :
- Le Groupe Bauval affirme n’avoir aucune obligation légale d’aviser les citoyens, mais prétend qu’il avertit toujours la Ville.
- C’est franchement dégoûtant qu’une entreprise puisse causer autant de tort aux résidents sans jamais en assumer la moindre responsabilité. Elle se moque complètement des citoyens, comme si notre bien-être n’avait aucune importance.
- Et si c’est vrai — si Bauval vous avertit réellement à l’avance — alors pourquoi ne sommes-nous JAMAIS informés, nous, ceux qui subissent directement le bruit, les vibrations et les nuits blanches ?
- Cette situation nuit gravement à notre santé mentale et physique. Être privé de sommeil, nuit après nuit, à cause d’un va-et-vient constant de camions lourds en pleine nuit, est tout simplement inacceptable.
Mais ce n’est pas tout. Le revêtement de la chaussée devant chez moi est dans un état lamentable. Chaque passage de camion provoque des vibrations si fortes que notre maison entière tremble — y compris nos lits.
Même avec des bouchons dans les oreilles, il est impossible de dormir lorsque chaque fissure, bosse et nid-de-poule fait vibrer les murs, le plancher, et les fondations.
Et voici ce qui rend cette situation encore plus révoltante : il existe un fonds dédié, le Fonds des carrières et sablières, spécifiquement créé pour entretenir les routes empruntées par les camions lourds.
Ce fonds, qui permettrait d’entretenir notre rue sans coût pour la Ville, est pourtant dépensé ailleurs, dans des secteurs où aucun camion ne circule — pendant que nous, les citoyens les plus touchés, sommes complètement abandonnés.
Alors je vous pose la question, très directement :
Que suis-je censé faire pour protéger ma famille ?
Comment suis-je censé vivre dans ces conditions ?
Pourquoi suis-je traité comme un citoyen de seconde classe à Varennes ?
Je joins à cette lettre des photos du revêtement dégradé devant chez moi.
J’espère que vous les regarderez sérieusement, et que vous prendrez conscience de l’urgence d’agir.
Il est temps que la Ville de Varennes assume ses responsabilités.
Nous demandons :
- Un calendrier clair et public des travaux et des circulations de nuit impliquant du camionnage sur notre rue ;
- L’entretien du chemin de la Butte-aux-Renards, financé par le Fonds des carrières et sablières.
Vous êtes capables de refaire complètement la montée de la Baronnie, entre le chemin de la Butte-aux-Renards et le chemin du Cordon — une rue où les camions lourds sont pourtant interdits — en utilisant l’argent du Fonds des carrières et sablières.
C’est carrément absurde.
Alors pourquoi refusez-vous d’intervenir sur les pires segments du chemin de la Butte-aux-Renards, une rue empruntée jour et nuit par des camions lourds, qui causent des dommages bien réels à nos maisons et à notre santé ?
Veuillez noter que cette lettre est une lettre ouverte. Elle sera éventuellement publiée sur le site cbrvarennes.com, accompagnée de vos réponses — le cas échéant.
Steve Riis-Christensen
Échange au conseil municipal le 7 juillet 2025 :
Réponse de la ville de Varennes reçu le 8 juillet 2025 :
Monsieur Riis-Christensen,
À la suite de votre correspondance du 23 juin dernier et à votre demande lors de la séance publique du conseil municipal de ce 7 juillet, nous vous transmettons par écrit les réponses aux questions que vous avez adressées à l’administration municipale.
D’abord, en ce qui concerne l’entreprise Bauval, vous savez d’ores et déjà qu’il a été entendu avec la Ville que les dirigeants de cette entreprise doivent préalablement informer les citoyens du chemin de la Butte-aux-Renards d’un passage de camions lourds en période nocturne. Cette responsabilité relève entièrement de la compagnie Bauval. À cet effet, sachez que la Ville réitère cette exigence auprès de l’entreprise afin qu’elle respecte cette entente. Nous réitérons, tel que déjà expliqué par Monsieur le Maire, que la Ville n’a jamais été informée pour les travaux de nuit que vous mentionnez.
Ensuite, en ce qui touche les dégradations formées sur le pavé du chemin de la Butte-aux-Renards, nous vous confirmons qu’un contrat a été octroyé à la compagnie Permaroute afin qu’elle procède au scellement de fissures dans les plus brefs délais.
Enfin, l’utilisation du fonds des carrières et sablières par le conseil municipal respecte les principes stipulés par la Loi sur les compétences municipales. Celle-ci stipule que le fonds peut être utilisé à la réfection ou à l’entretien de tout ou partie de voies publiques par lesquelles circulent des camions qui transitent ou sont susceptibles de transiter des substances à l’égard desquelles un droit est payable.
Veuillez accepter, Monsieur Riis-Christensen, l’expression de nos salutations distinguées.
Courriel envoyé à la Ville de Varennes, au maire Martin Damphousse et au conseil municipal le 15 juillet 2025 :
Objet : Nous avons déjà subi 13 nuits complètes de camionnage depuis le 16 juin, sans aucun préavis
Bonjour,
Il est actuellement 2 h du matin, dans la nuit du 15 juillet, et une fois de plus, des camions lourds circulent sans interruption sur le chemin de la Butte-aux-Renards.
Cela fait maintenant 23 jours depuis l’envoi de ma lettre ouverte à la Ville concernant le camionnage de nuit. Et pourtant, aucune nouvelle, aucun changement.
C’est comme si notre santé et nos vies sur le chemin de la Butte-aux-Renards ne valaient absolument rien.
Cette nuit encore, j’étais endormi depuis 22h30 lorsque j’ai été soudainement réveillé à minuit. Depuis, impossible de retrouver le sommeil — et ce n’est pas un cas isolé. La semaine dernière, nous avons subi quatre nuits consécutives de camionnage intense, les 8, 9, 10 et 11 juillet, sans aucun avis préalable.
Comment sommes-nous censés vivre une vie normale si nous ne pouvons même pas dormir la nuit ?
Depuis le 16 juin, nous en sommes à 13 nuits complètes de camionnage, toujours sans avertissement, et sans aucune idée de ce qui nous attend dans les semaines à venir.
C’est devenu un cauchemar récurrent, avec des conséquences graves sur la santé mentale et physique des résidents.
Pour ma part, je suis épuisé. Je me couche stressé, et l’accumulation des nuits blanches affecte directement mon travail, ma concentration et mes journées.
Je ne suis pas un cas isolé : tous ceux qui vivent près de la rue subissent les mêmes effets.
Il est inacceptable que nous soyons forcés de vivre dans de telles conditions, dans un état constant de stress, de fatigue, d’impuissance et d’incertitude.
Nous sommes des êtres humains. Nous avons besoin de repos.
- Pourquoi la Ville de Varennes ne fait-elle rien ?
- Pourquoi les élus restent-ils silencieux ?
- Comment le Groupe Bauval Roxboro peut-elle continuer à faire du profit sur le dos des citoyens, sans la moindre considération, nuit après nuit ?
Votre inaction devient complice.
Rien que le fait que nous ne soyons même pas prévenus à l’avance est tout simplement dégueulasse.
Nous n’avons aucun moyen de nous protéger face à cette situation absurde et inhumaine.
Je vous demande, une fois de plus :
Quelles mesures immédiates comptez-vous prendre pour mettre fin à cette situation intolérable ?
Nous avons le droit à des réponses.
Et plus que tout, nous avons le droit fondamental de protéger notre santé.
Dans l’attente d’une réponse urgente,
Steve Riis-Christensen
Réponse de la ville de Varennes reçu le 17 juillet 2025 :
Bonjour Monsieur Riis-Christensen,
Je vous confirme que nous avons bien pris connaissance de votre courriel et que son contenu a été dûment considéré.
Des démarches répétées ont été entreprises auprès de l’entreprise Bauval au cours des dernières semaines, notamment afin de l’inciter à améliorer ses communications envers les citoyens. Une rencontre avec ses représentants devait d’ailleurs avoir lieu lundi dernier, mais elle a été annulée à la dernière minute par l’entreprise en raison d’une urgence. Nous veillerons à ce qu’une nouvelle rencontre soit tenue dans les plus brefs délais.
L’objectif est de rappeler à l’entreprise les engagements qu’elle avait pris par le passé, notamment celui d’informer directement les citoyens de ses activités. Il est important de préciser que la Ville n’est pas informée à l’avance des opérations de l’entreprise et n’est donc pas en mesure d’en assurer la communication auprès de la population.
Je vous transmettrai un suivi après la tenue de la rencontre avec les représentants de l’entreprise. Entretemps, je demeure disponible si vous souhaitez en discuter.
Courriel envoyé à la Ville de Varennes, au maire Martin Damphousse et au conseil municipal le 18 juillet 2025 :
Bonjour M. Bélanger,
C’est assez incroyable de lire ceci :
« Des démarches répétées ont été entreprises auprès de l’entreprise Bauval au cours des dernières semaines, notamment afin de l’inciter à améliorer ses communications envers les citoyens. Une rencontre avec ses représentants devait d’ailleurs avoir lieu lundi dernier, mais elle a été annulée à la dernière minute par l’entreprise en raison d’une urgence. Nous veillerons à ce qu’une nouvelle rencontre soit tenue dans les plus brefs délais. »
Ils ont annulé votre rencontre pour une « urgence » – et la situation sur notre rue, ce n’est pas une urgence?
13 nuits de camionnage jusqu’à date qui affectent gravement vos citoyens – des familles, des enfants, des personnes âgées – tous touchés par un voisin corporatif qui se fout complètement de notre santé. Et en plus, on n’a aucune idée de ce qui nous attend pour le reste de juillet, août, septembre, octobre.
Richard Duff a fait des recherches et a trouvé un méga projet d’asphaltage sur la 132, entre le pont Champlain et le pont Jacques-Cartier. C’est franchement inquiétant de penser qu’on pourrait avoir du camionnage toutes les nuits jusqu’à la fin de l’été. La seule chose qui nous protège, en ce moment, c’est la pluie.
Pas la Ville, pas nos élus, pas le gouvernement, ni les compagnies. Personne ne semble vouloir travailler pour trouver une solution.
Et c’est franchement dégueulasse de faire vivre ça à vos propres citoyens.
On connaît très bien la position de Martin Damphousse : que Bauval a le droit d’opérer la nuit et qu’il n’y a rien à faire.
QU’EST-CE QU’ON FAIT, alors?
Est-ce qu’il y a une seule personne prête à se lever et à se battre pour trouver une solution?
Parce que clairement, Bauval, eux, s’en fichent complètement.
Toutes les données sont à votre disposition ici comme référence :
https://cbrvarennes.com/donnees-volume-de-camionnage/
Steve Riis-Christensen