Des résidants du chemin de la Butte-aux-Renards font parvenir une pétition à la Ville de Varennes pour se plaindre du camionnage.

Le ministère des Transports du Québec répond aux demandes de la Ville que « le débit de circulation sur la section de route est de beaucoup inférieur au débit pour lequel la route a été construite. De plus, aucun chemin dans ce secteur ne pourrait desservir adéquatement la circulation lourde provenant des carrières ».

La Ville de Varennes propose deux tracés en territoire agricole pour une voie de contournement. Les exploitants Demix et BauVal se disent en accord avec le projet. Après un avis préliminaire de la CPTAQ, qui indique son intention d’approuver un des tracés et de rejeter l’autre, ce qui impliquerait un léger détour pour le transit des matières premières, les deux compagnies retirent leur appui et se prononcent contre le tracé restant lors de l’audition de la CPTAQ.

La Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) refuse les deux tracés. Dans sa décision, la CPTAQ affirme que le débit de la circulation lourde (environ 200 passages de camions par jour) est resté stable depuis 1980.

Le Tribunal administratif du Québec confirme la décision de la Commission.

La route a été refaite et renforcée pour supporter la circulation des poids lourds. Parallèlement, et suite à des accidents, les marquages ont été révisés pour interdire les dépassements de véhicules sur la portion entre l’autoroute 30 et le chemin des Carrières.

Les citoyens du Chemin de la Butte-aux-Renards sont persuadés, que le renforcement de la route était en préparation pour le futur projet Turcot. Au lieu de construire une route de contournement en prévision du trafic intense des camions, la Ville de Varennes a choisi de négliger la santé et le bien-être de ses citoyens, et a plutôt décidé de permettre le transport continu de matières premières, 24/7, jour et nuit, sur une rue comportant 15 maisons résidentielles.

KPH Turcot signe le contrat de construction pour le nouvel échangeur Turcot et mandate le Groupe CRH, division de Demix Construction, pour la fourniture de la pierre de remblai à la carrière de Varennes.

Des études de circulation commandées par la Ville de Varennes confirment la très forte augmentation de la circulation lourde.

Des résidants déposent un recours en injonction permanente et en dommages pour faire cesser le camionnage. Après avoir attendu un an que Martin Damphousse et le conseil municipal agissent et règlent le problème, les citoyens du Chemin de la Butte-aux-Renards n’avaient plus d’autre choix.

Ceci est l’une des vidéos qui a été présentée au juge Kirkland Casgrain lorsque les citoyens du Chemin de la Butte-aux-Renards ont déposé une demande pour mettre fin au camionnage 24/7, soit le jour, le soir et la nuit, incluant les fins de semaine, qu’ils devaient endurer depuis le printemps 2016.

À la suite des plaintes incessantes des citoyens concernant le trafic intense de poids lourds (en moyenne, 1 300 passages ou plus par 24 heures), la compagnie DEMIX installe des afficheurs de vitesse (la ville de Varennes a approuvé l’installation sans assumer de responsabilité). En parallèle, le règlement municipal 534 sur la circulation est modifié pour réduire la vitesse à 50 km/h, et des panneaux « Attention à nos enfants » sont ajoutés.

Le juge Kirkland Casgrain accorde une injonction interlocutoire qui limite le débit des camions en attendant une audition de la cause sur le fond, prévue dans un an ou deux. Groupe CRH/Demix, KPH Turcot et BauVal portent cette décision en appel.

La Cour d’appel maintient l’interdiction de livraisons les soirs, nuits et fins de semaine imposées à CRH/Demix, mais leur permet d’en faire trois samedis par année de 6h à 14h. Elle retire toutefois toutes les restrictions imposées à BauVal.

Le juge Michel A. Pinsonnault constate «l’ampleur et la gravité des inconvénients subis et de la détresse physique et psychologique causée directement par le passage du nombre ahurissant de camions lourds devant leurs résidences à toute heure du jour et de la nuit.». Il ordonne à CRH de verser une compensation aux citoyens pour les années 2016 et 2017, mais refuse d’émettre une injonction permanente. Les citoyens de la Butte-aux-Renards en appellent de cette décision.

La Commission de protection du territoire agricole du Québec rejette la demande de voie de contournement (tracé 2 – prolongement du chemin des Carrières), mais LA CPTAQ RECOMMANDE la voie de contournement via montée de la Baronnie (tracé 3).

Sans résoudre le problème ni poursuivre la recherche d’une solution, Martin Damphousse et le conseil municipal de la ville de Varennes, composé de Brigitte Collin, Carine Durocher, Benoit Duval, Guillaume Fortier, Geneviève Labrecque, Gaétan Marcil, Natalie Parent et Marc-André Savaria, déclarent que le dossier de la voie de contournement est clos, abandonnant ainsi les résidents du Chemin de la Butte-aux-Renards.

La cour rejette la requête des appelants pour permission de présenter une preuve nouvelle indispensable relativement à la décision du CPTAQ le 23 août 2022.

Le dossier a été présenté devant la Cour d’appel et les citoyens attendent le jugement.